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Summer au Sommet pour le Chapter : Route du mont Lozère 1543 m, col des Aravis1487 m et Edelweissspitze 2572 m, vive les fondus de la montagne !

Dernière mise en ligne le 30/05/2024


Ce 25 mai, 25 HARLEY s’élancèrent.

Pas pour l’Orégon mais pour Guédelon.
Pas pour l’Idaho mais pour Saint-Fargeau.
Pas pour Milwaukee, mais mieux, pour une sortie entre amis.

La Fruch avait été propulsé Régulateur. C’était tactique. Mieux qu’un chaman, qu’un enchanteur ou qu’un druide, pour écarter la pluie, La Fruch, c’est pas sorcier, c’est notre arme fatale, notre canon caesar. La Fruch, chevalier chans peur et chans reproche, n’est chûrement pas un frouchard. Il a la carrure d’un vrai déménuageur, et sa Harley est la seule équipée en option d’un chasse-nuages. Mais pour que ses dons agissent, il doit avoir bu un café bien fort. Le Chapter songe à l’équiper d’un Thermos. C’est pour cela qu’avant la pause de samedi matin à Douchy, nous avons eu de la bruine et le dimanche matin au camping, avant le petit déjeuner, une bonne averse. Douchy, le bourg où notre Alain s’éveille et où Alain Delon doucement s’endort.

Notre première journée était consacrée au château de Guedelon. Le Road Captain nous y fit arriver dès 11 heures 15. C’était trop tôt, vraiment trop tôt. Pensez donc, les maçons étaient encore sur place, les fenêtres n’étaient pas installées. Ne parlons pas de l’installation électrique, des sanitaires et encore moins de l’électro-ménager ! Les électriciens et les plombiers qui interviendront doivent encore téter le sein maternel. Ils sont tellement en retard qu’on a assisté à la fabrication de corde en fibre naturelle. Alors vous pensez, la fibre optique, ils en sont loin. On a observé l’équarrissage d’un tronc pour former une poutre. Alors vous pensez, une imprimante 3D, ils ne l’imaginent même pas. On aurait du attendre 2044 pour faire cette visite. Mais là, c’est nous qui risquerions d’être hors d’âge.

En ce qui concerne nos repas, il est à noter que le déjeuner à Guédelon et le diner au camping nous ont permis de nous délecter des deux spécialités culinaires de la Puisaye à savoir la brandade de morue et l’omelette norvégienne. Nous avons bien sûr également sacrifié au rituel de l’apéro du Chapter: Sur l’autel les nombreux saucissons n’ont pas souffert longtemps et les containers de recyclage de verre du camping ont sacrement pris de la bouteille. Certains ont d’ailleurs achevé l’apéro après le diner, pour digérer: une sorte d’après rot quoi ! Parmi les fêtards, il y avait Dragan et notre Queen Kathleen. N’en concluez pas qu’il s’agissait d’une soirée Dragqueen.

Dimanche matin, le roi, la reine et le petit prince sont venus chez nous pour nous serrer la pince, mais comme on n’était pas là… Ben non les aristos, on était déjà parti pour le château de Saint-Fargeau. Le Chapter se présenta par devant mais la châtelaine, très accueillante, l’autorisa à pénétrer par la petite porte de derrière (honni soit qui mal y pense). C’était un modeste portail métallique, façon Brico-dépôt, mais qui donnait accès au château par son magnifique parc à l’anglaise. A gauche du chemin, on observa une belle collection de locomotives. Décidément, l’échassier est un fou des trains. C’est « el loco » qu’il aurait du prendre comme pseudo. Après avoir aligné nos motos devant la façade du château, nous fîmes la visite des lieux avec une guidecomédienne pourvue d’une grande érudition mais aussi d’une gouaille, d’une faconde de niveau olympique. Elle en remontra ainsi à certains de nos virils membres et, dard-dard, leur fit mettre en berne ( pas Stéphane même si on a beaucoup parlé histoire) leurs éten-dards. Elle nous présenta à la plus illustre propriétaire des lieux, la grande Mademoiselle, cousine de Louis XIV, aussi grande que laide. Il est évident que le nez proéminent des Bourbons (la royale dynastie pas le whisky), était un handicap. On pu admirer la magnifique salle des gardes, déambuler sous l’impressionnante charpente et découvrir le fabuleux et surprenant grenier aux milliers de jouets. La hotte du Père Noël n’y suffirait pas, on pourrait en remplir plusieurs wagons, d’où peut-être la justification des trains dans le parc.

Après une dernière photo derrière notre drapeau, nous allâmes nous restaurer au bord du lac du Bourdon avant de prendre le chemin du retour.

Ah ce retour ! Le Road Captain s’était voulu rassurant : A peine plus de 130 Kms et deux heures de route avant la dispersion à Etampes. Mais bon, la théorie et la pratique, des fois ça fait deux.

D’abord il y a eu l’accident dont a été victime Franck en sécurisant un rond-point. Un gogo, en Twingo genre go-fast, godilla pour passer tout de go. Goal ! Il percuta notre safety. Vite confronté à Jean-Michel, Sylvain, Dragan et Christophe, le chauffard comprit qu’il ne gagnerait pas aux poings mais qu’il allait perdre les quelques points qui lui restaient suite au verdict de l’éthylotest. Les pompiers amenèrent Franck à l’hôpital de Montargis où sous la surveillance de Dragan et surtout de Kathleen, de jolies infirmières le rassurèrent sur son état lui permettant de rentrer le soir même.

Et puis il y eut ces aléas d’itinéraire après Montargis. L’échassier, on le sait est d’un caractère plutôt affable, il est plutôt bon camarade avec tout le monde. Vraiment tout le monde ?

Non sauf avec son GPS. Avec son GPS c’est GSP (la Guerre Sans Pitié). Ainsi celui-ci affichait une trace qui n’était pas celle que son pilote avait programmée et de toute façon ce dernier s’en tenait à l’itinéraire qu’il avait en tête. C’est sur l’échassier est un grand migrateur mais, pour faire migrer ses fichiers GPX, c’est du rase-motte.

Au final, c’est avec deux heures de retard et vingt kilomètres supplémentaires que les 19 motos rescapées se retrouvèrent au carrefour d’Etampes alors que la dissolution était prévue sur le parking du Mac Donald. Néanmoins, rassurez-vous, le soir tout le monde avait regagné ses pénates sain et sauf.