Dernière mise en ligne le 18/11/2025
Ce n’est pas très fréquent que le Chapter monte à la Capitale.
Alors pour ne pas risquer d’effrayer toute son équipe municipale,
Et avec, nos échappements, de casser les oreilles douillettes du Parigot,
nous avions laissé nos fidèles Harley dans nos banlieues au repos.
En contrepartie nous attendions de Paris les plus belles attentions.
Par exemple de rencontrer des vedettes, des célébrités, en compensation.
Ah c’est sûr on eut le droit au carré VIP, mais c’était les Very Inhumés Persons.
Rescapés de notre soirée Halloween, ils n’en revenaient pas nos amis fantômes.
En nous accompagnant au Père Lachaise ils s’exclamèrent « home sweet home ».
Pour les présentations, c’est Mademoiselle Le Normand qui nous servit de chaperon.
Cartomancienne des plus illustres personnages de la révolution à la restauration,
Prophétesse, divinatrice, elle maitrisait la carte du cimetière mais pas la carte météo.
Sybille n’était pas Madame Soleil aussi notre déambulation se fit sous des seaux d’eau.
Gisant six pieds sous terre les vedettes rencontrées ne pouvaient nous regarder de haut.
Elles n’auraient de toutes les façons vu que le patchwork des tissus de nos parapluies.
Malgré l’averse, il nous émut le destin des victimes du bazar de la charité réduites en suie.
Nos Chaptériennes, regrettèrent de ne pas avoir rencontré Oscar Wilde avec toute sa virilité.
Elles se consolèrent avec la tombe de Victor Noir dont une protubérance assurerait la fertilité.
Nous croisâmes Michel Legrand, compositeur opportun, des parapluies de Cherbourg;
Puis Isadora Duncan dont les voiles assurèrent la célébrité dans des danses très Glamour.
Michel Delpech ne fut pas très bavard. Dommage on aurait aimé le retrouver chez Laurette,
Ou dans le Loir et Cher pour qu’il nous dise que Marianne était jolie en fille avec des baskets.
Bashung, lui, dans son coin, pour sa petite entreprise, Bombez, osa Joséphine mais trop vite,
Gaby oh Gaby, c’est ça les vertiges de l’amour, comme sur un trapèze, partit comme météorite.
Jim Morrison en rock star fut plus difficilement accessible protégé par des barrières métalliques.
Et nous n’étions pas les seuls à vouloir frapper à ses portes, ses fans étant du genre hystérique.
Sûr, la star ronflait dans sa salle de bain, c’est souvent dans sa baignoire que le mort y sonne .
L’arbre voisin payait la frustration des curieux qui collaient sur son tronc moult chewing-gum.
En continuant de des cendres nous parvînmes au monument funéraire d’Héloïse et Abelard.
Pour punir ce dernier de sa liaison scandaleuse l’oncle Fulbert ne trancha pas que dans le lard.
Enfin pour achever notre parcours Marie-Anne-Adélaïde nous mena devant sa sépulture.
Des fleurs et des cartes prouvent que l’on rend encore hommage à son don de prévoir le futur.
Les ténèbres ayant envahi le cimetière, il était temps de faire jouir de Paris, l’équipe municipale,
En concluant la journée par payer pour son stationnement une obole phénoménale !
